Les griffes du Toro
Profondeur : De 34 à 53m.
Situation : A environ 1km de l’île du même nom à l’Est. Dans la réserve des îles « cerbicales ».
Présentation : Roches en forme de bandes longitudinales, orientées au Nord.
Point fort : Faune riche, langoustes, gros mérous et gros chapons, dentis en nombres... Belles gorgones jaunes et rouges.
Voici une plongée profonde réservée aux plongeurs expérimentés.
Au large de l’île du « Toro », à environ un demis mile nautique en direction de l’Est, se trouve une série de petites remontées rocheuses. Vue de la surface, ces roches forment sur le fond de sable blanc comme une empreinte de griffures.
En descendant dans le bleu, nous nous assurons que ni la chaîne ni l’ancre ne détruisent la faune et la flore fixées sur les parois de ces rochers. Une fois le mouillage assuré, nous glissons vers le fond, le long d’une de ces bandes rocheuses couvertes de splendides gorgones aux reflets pourpres.
En s’approchant de cavités dans les rochers, nous apercevons, en ombre chinoise, le profil d’une superbe murène.
Une fois éclairée, les taches jaunes de sa robe contrastent vivement avec la roche plus sombre. Un peu plus loin, la tête dépassant à peine au dessus des roches de madrépores, un mérou nous observe depuis quelques minutes.
S’approchant de lui nous faisons fuir un, puis deux mérous plus petits, qui s’étaient réfugier derrière de grosses branches de gorgones. Entraînant dans leur fuite le gros mérou, tous ce petit monde se réfugient dans des cavités situées à la base des madrépores.
On arrive maintenant dans la zone la plus profonde de la plongée. En fouillant dans les cavités rocheuses nous pouvons admirer, plusieurs chapons, de nombreuses mostelles et des langoustes, mais ne nous attardons pas, il est bientôt l’heure de remonter à la surface. Alors que nous amorçons notre remontée, quel ne fut pas notre surprise quand nous aperçûmes un mur d’argent surgir du bleu…
des pélamides, un banc d’une petite centaine d’individus évoluant en parfaite synchronisation. Ils s’approchent de nous, font deux petits tours en rond et disparaissent comme ils sont apparus. Il nous faut remonter avec un sentiment maillé de joie et de frustration , la décompression sera longue et cette apparition était trop brève à notre goût. Mais quelle chance d'avoir pu admirer, même un court instant, ces poissons pélagiques venus du large à notre rencontre.